Faire entrer dans cette belle institution, patrimoine vivant de la République, des publics « inattendus », malvoyants, en insertion, en bac pro, jeunes accueillis à l’aide sociale à l’enfance... est pour moi le moyen d’expliquer et de rappeler que la politique est l’affaire de tous à ces citoyen-nes qui en sont parfois éloignés, par méconnaissance de leur droit ou par, hélas désintérêt de la « chose publique » « res publica », République qui parfois les ignore superbement...
C’est aussi l’occasion de vérifier que le Sénat applique les lois de la République, notamment en matière d’adaptation aux handicaps : ascenseurs difficilement adaptables aux fauteuils roulants dans cette bâtisse du 16éme siècle, mais plus difficilement pardonnable, aucun fascicule en braille ou plan ou maquette en braille ou en relief !
J’ai pourtant admiré à l’hôtel de région Rhône-Alpes, une telle maquette
Ces boules de poils bienveillantes se relaxeront dans un lieu dédié
Avant et après la visite, les chiens guides accueillis au Sénat pourront profiter d’une aire aménagée spécialement pour eux entre les portes « Gay Lussac » et « Observatoire » du Jardin du Luxembourg.
Compte tenu de la place réservée aux chiens dans Paris, je dis chapeau au Sénat : être chien guide est épuisant, les chiens doivent être attentifs durant tout le voyage pour éviter les obstacles, non seulement sur le trottoir, mais aussi en l’air (et oui), ils ont donc besoin de se détendre les papattes et surtout l’esprit et rencontrer des collègues, pas simplement pour aboyer boulot.
Leur carrière est courte, 6-7 ans maximum... Ils coûtent chers à éduquer, voyez par exemple la situation catastrophique d’une école de chiens atypique à laquelle j’ai rendu visite il y a peu.
Et si vous voulez comprendre la vie d’un chien guide, n’oubliez pas d’aller lire le blog le plus canin que je connaisse, écrit par le chien guide de Hamou Bouakkaz, conseiller municipal de Paris. Le meilleur coup de gueule sur nos travers humains de la blogosphère...
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