Il est aussi un informaticien qui connaît toutes les arcanes des nouvelles techniques de l’information. C’est lui qui repique sur la toile, les interventions télévisées ou radiophoniques pour permettre à Maïeul d’en constituer les archives informatiques familiales.
C’est pourquoi tandis que nous avons été cherché bêtement dans un dictionnaire, enfin pas n’importe quel dictionnaire, mais celui créé par le CNRS, recensant tous les mots du Français depuis que celui-ci existe, Mattias a simplement cherché les expressions avec « requiert » dans le site « evene.fr, toute la culture ».
Et voilà le résultat : la forme verbale requiert, employée par le Préfet dans son télégramme n’a rien d’un ordre ! C’est juste une nécessité. Il manque, comme l’a bien expliqué Rémi, le texte de loi qui transforme la demande pressante en réquisition.
Plus amusant encore, Mattias a recherché sur GOOGLE « requiert » »¦ Je vous laisse le faire. Enfin essayez donc aussi avec « réquisition ou réquisitions », les résultats sont éclairants.
Quand le Préfet requiert la SNCF, il la prie de mettre à la disposition des wagons, conformément à « la convention régissant les transports de l’espèce », mais il n’a pas besoin de la réquisitionner car la SNCF était consentante. Elle exécute même avec un zèle cupide le dit contrat, allant jusqu’à priver les femmes d’un peu d’intimité et refuser ce qui ne fût même pas refusé au Christ en Croix : un peu de vinaigre pour étancher la soif.
Et puis je profite de cet article d’inter-jugements, pour vous signaler un site extraordinaire, porté à bout de bras par un homme passionné Jean-Emile Andreux. Il n’y a pas que la SNCF qui falsifie l’histoire, le temps s’en charge aussi. Heureusement que certains font revivre ces pages d’horreurs mais aussi ces pages d’Amour pour que demain n’oublie pas avant-hier. Merci, Jean-Emile.
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