J’ai une position de principe : « la femme de César doit être insoupçonnable »... ou encore ma devise : « élection oblige ».
C’est pourquoi j’ai toujours tenu mes lecteurs-lectrices au courant de mon patrimoine ou de mon utilisation des deniers publics dans cette rubrique « parlons d’argent ».
La loi, telle que sortie de l’Assemblée nationale qui a le dernier mot, oblige à faire une déclaration de patrimoine un peu plus poussée que celle que j’ai déjà faite à mon entrée en fonction...
La déclaration d’intérêts était obligatoire au Sénat, elle est étendue à tous les parlementaires et membres du gouvernement.
Une obligation de secret
Ce qui est le plus stupide dans cette loi c’est que les quatre heures que j’y ai consacrées ne peuvent pas vous être utiles car il n’y a pas de publicité possible, comme le Sénat pourtant l’avait souhaité avec une publication au Journal officiel.
Si vous voulez savoir la richesse d’un maître de l’industrie de mort qu’est un marchand d’armes bien connu ou le patrimoine de votre député, ancien prof de collège, vous devez vous rendre dans la préfecture du département qu’il représente !
Pire encore, une fois lu vous ne pouvez en faire part sur votre site et donc éviter à vos copains d’aller à leur tour à la préfecture... Le secret doit régner !
Comme je veux vous éviter un déplacement à Melun, surtout qu’il est difficile de se garer à la Préfecture, je rends publiques mes déclarations que j’ai envoyées ce jour à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
J’ai enlevé
– les adresses de mes maisons,
– les valeurs de celles-ci puisque c’est aussi le patrimoine de mon conjoint, mais j’ai laissé les dettes que j’ai dessus,
– tout ce qui touche à l’héritage de mon père puisque ma mère est toujours vivante et qu’elle en est l’usufruitière et la propriétaire pour moitié.
Des modifications minimes en 18 mois
Vous allez donc découvrir combien je gagnais avant d’être avocate, avec la précision que la première année mentionnée, j’étais encore conseillère régionale et donc que j’avais renoncé à la robe pour n’être que juriste salariée. Et vous voyez donc [1] comment l’activité du cabinet a progressé. En même temps j’avais moins de dettes et moins d’enfants à charge ou plus d’enfants à charge... donc j’ai pu mettre de l’argent de côté pour notre « maison de retraite ».
J’ai laissé le prix de ma permanence puisqu’elle est un bien propre et que je la revendrai à la fin de mon mandat : compte tenu des travaux écolo que j’y ai faits, je ne crois pas que je ferais une plus-value... pour ceux qui sont inquiets que je fasse des bénéfices !
Vous verrez aussi les dettes qui me restent... et le déficit foncier lié à la remise en état de ma « maison de retraite » que je loue en attendant... je crois que j’irais y habiter avant d’ailleurs d’avoir tout « épongé »...
Vous constaterez que je me suis enrichie d’une voiture de 1993, 20 ans d’âge... La mère de Rémi ayant été renversée par une voiture sur un passage piéton a maintenant des difficultés pour conduire. Elle nous a fait cadeau de sa vieille voiture, sans auto-radio... Certes ce vieux clou pollue, mais nous l’avons remisé dans le Morvan... ainsi nos enfants peuvent venir en train là -bas et non plus en voiture, ce qui fait que le bilan carbone doit être favorable :-)
J’ai aussi indiqué la CAREL je ne sais pas si c’est une assurance-vie... J’avoue ne pas bien comprendre le régime juridique... C’est de l’argent que j’ai mis de côté sur mon indemnité d’élue régionale et qui est abondé par le Conseil régional. C’est une retraite complémentaire ! [2].
J’avais oublié d’en parler dans mon article, j’espère que dans la déclaration officielle je ne l’avais pas oubliée.
Voici donc ce que vous attendez tous et toutes :
Ma déclaration d’intérêts... et de mes collaborateurs
Vous remarquerez la bêtise de demander le pourcentage du capital détenu pour les coopératives où le principe est « une femme une voix ! » Il faudra que j’augmente mes parts dans ces coopératives... le jour où j’aurai payé ma maison de retraite !
Ma déclaration de patrimoine
Je vous confirme que le couple n’est toujours pas imposable à l’ISF... tant que les bureaux (SCI) seront utilisés par Rémi et que nous aurons autant de dettes !
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