Faut-il rappeler que nos déchets d’aujourd’hui étaient une richesse hier (en 1921, 200 bouteilles en verre vides étaient estimées pour 10 francs-or,le prix d’une lessiveuse, dans les successions) et que nos déchets d’ici sont sources de revenus dans les pays les plus pauvres (les pauvres parmi les pauvres risquent leur vie pour trouver, dans les montagnes de déchets, les richesses que nous rejetons), parfois au péril de leur vie : un ouvrier sur six des usines de démontage des bâteaux en Inde est atteint d’une maladie professionnelle mortelle due à l’amiante (source greenpeace).
Alors il convient non seulement de recycler mais d’avoir conscience que même recyclés, nos déchets polluent !et donc de toujours préférer le durable !
Les déchets ultimes, incinérés, sont producteurs de dioxines et d’effets de serre.
Il ne faut pas non plus oublier que la pollution de la mer vient à 75% de la terre, allant jusqu’à blesser les tortues ou créer un véritable septième continent de déchets. Parce que dans l’eau, les déchets aussi ne se dégrade pas tous seuls, j’ai ajouté (janvier 2021) quelques chiffres trouvés dans l’annuaire des marées, de l’association des usagers du port de la Flotte, mouillages et corps morts qui a emprunté ces chiffres à ALTXAMUTILAK.
Face à la pollution visuelle qui m’agresse, même dans les plus belles forêts franciliennes, je ne peux pas oublier la pollution atmosphérique et je préfère prendre ma gourde recyclable que d’acheter une bouteille en plastique qui ne peut servir qu’une ou deux fois, sans compter les mouchoirs jetables ...
le masque jetable
Non seulement nous devons à notre mode de vie, déplacements en avion qui rapprochent les Hommes... et les maladies, un virus dévastateur, mais les recommandations officiels ne font qu’accroître les défauts de nos modes de vie : on appelle « jetable » un objet que l’on porte 4 heures et qui va mettre entre 450 ans et 1000 ans à se dégrader si on le jette dans la nature. Et même si on les jete, dans la poubelle « tout venant » en les mettant dans un sac pour que les éboueurs de les touchent pas, leur composition entraîne à l’incinération des toxines... En outre, évolution des connaissances oblige, nous savons maintenant qu’un masque dit à usage unique peut être à usage multiple et peut être lavé jusqu’à dix fois !
Alors préférons les masques en tissus que l’on lave et réutilise sans problème, tout aussi efficaces. Certes ils mettent aussi du temps à se dégrader, comme tous les tissus, mais parce qu’ils ne sont pas appelés jetables, ils sont moins jetés ! Paradoxe de nos comportements :)
Le mouchoir et papier toilette
Jetable ? A voir. On le nomme « mouchoir jetable ». Mais cela ne signifie pas qu’on peut le jeter n’importe où ! et certainement pas dans la rue ou dans la nature. Car il faut tout de même 3 mois à ce petit carré de papier pour se transformer en eau et en gaz carbonique.
C’est pourquoi, pour lutter contre la propagation du coronavirus mieux vaut un mouchoir en tissu qu’on lave à chaque fois à 60 ° et qu’on repasse (pas de sèche-linge très énergivore). Il existe même des petits sacs en tissuoù d’un côté on met les mouchoirs propres de l’autre les mouchoirs usagés !
Tout comme le papier toilette qui met 2-4 semaines dans la mer pour se dégrader. En plus, sur terre, non enfoui, il pollue visuellement et olfactivement, faire un trou, sa feuillée, si on doit vraiment polluer la nature est le minimum.
Et ne croyez pas que recycler les journaux ou revues en PQ soit plus écologique ! dans la mer ils mettent 6 semaines à disparaître !
Le ticket
Un petit costaud. Par temps humide, le ticket de bus sera longuement rongé par les bactéries et les champignons. Sa dégradation sera rendue encore plus difficile par temps sec, surtout s’il est doté d’une bande magnétique. Même quand vous l’avez transformé en grenouille, pour qu’il saute au cou de votre professeur ou de votre adversaire politique, il met toujours autant de temps à disparaître.
Sans parler des horreurs que sont les papiers de forfait de ski ! Ils sont ni biodégradables, ni recyclables. Le ski de piste déjà pollue beaucoup les paysages, sonorise la montagne et assèche les vallées avec les lacs de retenue pour fabriquer la neige, alors en plus les forfaits... heureusement, il reste encore le ski de fond et le ski de randonnée, depuis que les peaux de phoque sont en... nylon.
L’allumette
Une longévité inattendue. A priori, on l’a croirait inoffensive. Même si elle est fabriquée de bois de peuplier, il faudra attendre 6 mois pour que la terre absorbe définitivement une allumette de moins d’un gramme et dans la mer, il faudra attendre 3 à 14 mois ;
Le trognon de pomme et la peau de banane
Utile mais lent.Il ne devient pas compost en deux temps, trois mouvements ! Plus le temps est sec, plus la dégradation est lente. Ainsi, le fruit peut se dessécher durant 6 mois avant de se transformer en engrais.
Non seulement un trognon de pomme pourrissant est visuellement laid, mais il est aussi dangereux sur le pavé au même titre qu’une peau de banane qui elle se décompose en 8 à 10 mois, 1 à 5 mois dans la mer !
Le mégot
C’est le filtre qui résiste. Non contents d’empoisonner l’atmosphère et les poumons, les cigarettes saccagent la nature. Tabac et papier disparaissent en 3 ou 4 mois, mais le filtre, lui, résiste aux enzymes des bactéries et mettra entre 1 et 3 ans pour disparaître, sur terre comme en mer !
Le chewing-gum
Inoffensif mais tenace. Son mélange de gommes, de résine, de sucre et de colorant le rend non toxique pour l’environnement. Mais, en se collant n’importe où, il pollue visuellement le paysage et ce, pendant 5 ans.
l’emballage de barre de céréales
Un petit coup de barre, allez hop, une barre de céréales. mais l’emballage n’est pas recyclable donc il faudra le bruler, bonjour la dioxine... et dans la nature, n’en parlons pas : 100 ans à 450 ans et dans l’eau la boite en carton qui renferme les barres mettra 1 à 5 mois pour disparaître.
Alors autant manger directement des dattes, des raisins secs des noix ou des noisettes à la coquille biodégradable pure, c’est aussi reconstituant, cela coûte moins cher et c’est moins gras !
C’est bon pour notre corps et pour la nature.
La canette
En alu, elle en prend pour 100 ans. Deux minutes pour la vider ... L’oxydation totale d’une canette en acier prend environ 8-10 ans, 50 ans en mer. Et pour une boîte en alu, un matériau peu sensible à la corrosion, il faut compter un peu près 100 ans, le double en mer.
On peut d’ailleurs se demander pourquoi tant de canettes et de boites de conserve traînent dans la nature alors même qu’il s’agit d’un déchet le plus facile à recycler... et il est moins lourd de rapporter de son pique-nique une canette vide que de l’emporter pleine. Sans parler desrisques pour les cigognes que La Fontaine n’avait pas prévus !
La bouteille en plastique
Comme c’est pratique d’acheter des petites bouteilles d’eau ou de soda en plastique, à des prix d’or, plus elles sont petites, plus elles coutent cher au litre. c’est léger et on peut l’oublier vide n’importe où...
Dans la nature elle ne mettra que 400 ans à disparaître, un broutille !
Alors qu’une gourde en alu, isotherme même, durement l’éternité et sera rentabilisée en moins d’un an :), jusqu’à ce que vous l’oubliez.
Le briquet
« Jetable » est un bien grand mot ! En acier et plastique, il est redoutable. En effet, il aime l’altitude. au bout de 2 ans, à 1 800 mètres d’altitude, c’est à peine s’il commence à rouiller. Quant au boîtier en plastique, il est encore intact dans 450 ans.
La bouteille en plastique
Elle s’incruste. Oubliez-la sur le bord de la route et vous la retrouverez intacte dans 10 ans et sur la plage dans 400-450 ans. Elle fait partie des emballages les plus résistants, tout comme les barquettes en plastique 450 ans. Stockée à l’abri de la lumière, elle peut durer des siècles.
Certains disent même qu’elle mettrait entre 100 et 1000 ans... ils doivent confondre avec les bouteilles de verre...
Mais enfin, rien ne vaut un gourde en plastique ou mieux encore en métal, c’est inusable ! Seuls défauts : il faut l’ouvrir quand on ne s’en sert pas et elle est parfois difficile à remplir sous certains robinets.
La bouteille en verre
Ennemi N °1. Quasi in dégradable, elle caracole en tête des ennemis de la nature. On a retrouvé des morceaux de verre datant de 2000 av. J.C. La seule façon de s’en débarrasser est de la recycler. Le respect des consignes de tri permettrait d’économiser, rien qu’en France, 25 000 tonnes de pétrole car il faut autant de chaleur pour la détruite que pour la constituer !
le sac en plastique
Lors de mon seul séjour en Afrique, 5 jours comme conseillère régionale, j’ai été étonnée de voir à BAMAKO de drôles de nids... Il est vrai que c’était la nuit lors de mon arrivée !
Le lendemain matin je aperçus que c’était des sacs plastique... le fléau de l’Afrique mais aussi de nos banlieue, tuant les paysages mais surtout les vaches qui les ruminent. Le Mali cherche à les interdire. En France les Hautes Alpes les ont interdits.
Sinon 400 ans pour disparaître après avoir été utilisé pour 5 minutes... Recyclons les en poubelle que nous mettons dans le bon bac... et sinon rien ne vaut un beau panier tressé, même un sac en plastique biodégradable qui mettra 180 jours pour disparaitre de l’arbre qu’il ornera !
Et pour comprendre l’ampleur du problème pour les agriculteurs... voir mon autre article « au bord des champs »
le masque jetable anti-coronavirus
Fabriqué avec des polymères c’est 450 ans avant d’être détruit et les poissons ne savent pas le digérer. Et en plus ils coûtent cher et ils sont moches !
Fabriquez donc vos propres masques, c’est rigolo et on peut même les faire à la main et les laver comme les mouchoirs en tissu. En plus vous pouvez vous en servir plusieurs fois, attention le lavage des masques en tissu resserre le tissage et donc rend le masque de moins en moins respirable ! Pour protéger la nature ne mourrez pas étouffer :)
les couches et protections periodiques
Les protections périodiques coûtent cher et polluent beaucoup, visuellement et socialement (cachez-moi ces problèmes féminins). En plus elles polluent énormément car mettent en mer plus de 400 ans à se déliter, certains animaux marins peuvent mourir de leur ingestion. Sur terre c’est entre 400 et 800 ans, selon leur composition.
Allez les filles, mettez-vous aux coupes menstruelles, aux serviettes lavables qui n’ont plus rien à voir avec celles de mes premières règles en 1970, vous protégerez la nature et votre porte-monnaie.
Et les couche-culottes ne sont pas mieux loties : pour 4 à 5 heures d’utilisation, elles mettront 200 à 250 ans pour les couches dites jetables avec un petit bonus dans la mer pour les couches bio-dégradables qui mettront entre 1 à 5 ans à disparaître contre 400 à 450 ans pour les couches jetables classiques, sans parler des conséquences à long terme sur le corps des bébés humains et autres.
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