1- en encadré : La SNCF ne vivait pas hors de ce temps (celui de l’occupation), elle ne pouvait être une pure exception

Enfin, il est dit l’évidence que Papa voulait faire reconnaître : la SNCF, comme l’Etat, personne morale, n’était pas différente de la société française : il y avait des salauds, les 457 épurés, et des héros, les milliers de fusillés, de déportés.

Mais les héros furent plutôt issus de la base et les collabos furent plutôt ceux qui les commandèrent...Or c’est ceux qui commandent qui ont été condamnés à travers la notion de « personne morale » par le Tribunal administratif.

2- question à monsieur MINGASSON, homme de confiance de Louis GALLOIS : ce refus de reconnaitre toute responsabilité serait-il guidé par les risques fianciers ... réponse : il n’y a pas de refus puisqu’il est établi historiquement qu’un certain nombre de dirigeants ont été frappés au moment de l’épuration par des peines diverses du fait de leur attitude de collaborateurs

Et c’est la SNCF qui le dit, reprenant en cela
– les conclusions du Commissaire du Gouvenrment,
– le jugement
– ce que pensait Papa
– et tout ce qu’a soutenu Rémi Rouquette pendant 5 ans...

et après ça la SNCF prétend vraiment faire appel, alors qu’elle reconnaît la responsabilité de certains de ses dirigeants, évaluée pour notre père à la moitié de la responsabilité de l’Etat [1] ?

Un seul reproche, pour l’instant, à ce dossier : encore une fois le nom de Rémi n’est pas cité, mais celui de BAUDELOT, l’avocat de la SNCF, de KLARSFELD dont le rôle exact, aux Etats Unis est un mystère, ou celui de ROUBACHE, l’avocat qui a perdu devant la Cour civile d’appel, y sont évoqués.

Pauvre Rémi, nul n’a compris son rôle : il a su trouver la faille, la toute petite porte qui s’est ouverte après 55 ans d’obscurité, pour 4 ans. Sans lui, le procès aurait été perdu ou plus exactement, il n’y aurait pas eu de procès.

Il a porté la douleur de Papa seul, comme un avocat doit porter la douleur de son client... lui dont nos enfants disaient qu’il était « l’avocat des murs », il a été pour la première et dernière fois de sa vie l’avocat d’un homme qui a vécu l’horreur et qui n’avait jamais pu être entendu par la Justice...

MERCI REMI