Paris Lait est en cessation d’activité, pourtant j’en ai fait manger des yaourts et j’ai écrit une belle lettre ouverte envoyée à la Ministre du Commerce Extérieur, au Ministre du Redressement Productif, au Président du Conseil Régional d’Ile-de-France, au Président du Conseil Général de Seine-et-Marne, et aux journalistes locaux.
« Lettre ouverte de soutien à l’entreprise Paris Lait A Madame la Ministre du Commerce Extérieur, Monsieur le Ministre du Redressement Productif, Monsieur le Président du Conseil régional, Monsieur le Président du Conseil général,
J’attire votre attention sur la fermeture imminente que risque de connaître une entreprise de mon département : Paris Lait.
J’ai soutenu cette société récemment en lui achetant 400 yaourts dans le but de les redistribuer au Secours Populaire de Chelles afin d’aider la dernière laiterie francilienne indépendante, en grande difficulté financière, malgré l’investissement financier personnel de son repreneur, depuis un an.
En effet, malgré des commandes en hausse, les banques refusent de financer les investissements nécessaires à la modernisation de l’entreprise. A l’heure où le Gouvernement met en avant l’excellence française et la nécessité de maintenir sur le territoire les entreprises à forte valeur identitaire, il est incompréhensible que les pouvoirs publics ne puissent rien faire pour obliger les banques à faire leur métier : investir dans l’excellence et l’avenir.
Il est intolérable de la laisser dans une telle situation alors que ses produits de qualité reconnu par les plus grandes marques, sont un débouché à haute valeur ajoutée pour la coopérative laitière francilienne que l’existence de Paris lait a permis de relancer : les derniers éleveurs franciliens de vache à lait de « boisson » avaient ainsi un débouché assuré à leur produit.
La fermeture de Paris Lait mettrait ainsi à mal toute une filière alors même que les débauchés pour ces produits de qualité existent, dans la région Ile de France elle-même.
A l’heure actuelle, sur cinquante employés, trente sont en grève depuis quelques jours.
Merci de trouver les leviers qui permettront à ce fabricant local de pérenniser son activité économique sur un territoire agricole fragile, malgré les débouchés évidents sur le marché de la métropole parisienne au pouvoir d’achat élevé.
Croyez, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, Messieurs les Présidents, à mes sentiments écologiques.
Hélène Lipietz »
Un appel suite à un déplacement inutile
Le "magasin improvisé" de la laiterie de Tournan était fermé samedi.
Après l’envoi d’un e-mail pour passer commande, l’une des responsables ayant suivi notre action pour Chelles m’a appris la mauvaise nouvelle : la demande de cessation de paiement a été envoyée au tribunal. reste à attendre la décision.
En tous cas, nous perdons là un réel morceau de patrimoine culinaire et une occasion de consommer des produits locaux.
Au-delà de Paris Lait et de la cinquantaine d’emplois que M. Gaudy espère pouvoir « recycler » dans le lancement d’une prochaine activité susceptible de reprendre les investissements matériels, quels seront les impacts sur la Coopérative des Producteurs Laitiers d’Ile-de-France si l’une de ses filières de transformation n’existe plus ?
Au-delà de Tournan, c’est toute une filière qui tourne à l’aigre.
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