UNE ANALYSE REMARQUEE
Monsieur Parny, vice-président à la Culture qui remplaçait le Président du Conseil régional, parti en réunion avec les syndicats, m’a remercié en déclarant « ce discours a le mérite de ne pas être un discours en langue de bois »
Toutefois, il était manifestement trop long, 6 minutes 57 pour 5 minutes accordés alors même que j’ai sauté des passages tels que celui concernant l’utilisation d’emprunts
Un des moyens pour savoir si mon discours était pertinent est dans la réponse de l’exécutif. Or, Marie-Pierre de la Gontrie, Vice présidente PS aux finances ne m’a pas répondu mais a repris mon chiffre sur la faible utilisation du potentiel fiscal en réponse aux critiques du groupe majorité présidentielle (ex UMP).
Mais aussi, et c’est plus surprenant, elle a repris ma réponse durant l’intervention de l’UMP sur le sous emploi de la ligne en investissement pour la sécurité en matière d’implantation des forces de police. J’ai en effet crié que « c’est la faute de l’Etat » ;
En effet, la décision d’implanter un nouveau commissariat ou de rénover les anciennes gendarmeries(parfois avec des mesures de dératisation) appartient à l’Etat. La Région vient en appui des opérations immobilières de l’Etat, rénovation ou création mais n’a pas la possibilité de prendre de telles initiatives. La moindre utilisation des crédits que la Région s’apprêtait à mettre à disposition pour améliorer le confort des policiers et autres pandores, certaines gendarmeries doivent faire l’objet de dératisation, est directement dû à l’impossibilité financière de l’Etat d’entreprendre les travaux !
Madame de la Gontrie m’a aussi citée dans une autre réponse que j’ai déjà oubliée. J’ai ainsi contribué à la réponse de l’exécutif à trois reprises »¦ J’en suis très fière, on a les petites satisfactions d’amour propre que l’on peut »¦Tout comme de mon effet « matelas et édredon ».
Un nouveau mentor
Mais c’est vrai que ma spécialisation au sein de l’assemblée en finances n’est pas porteuse et seuls les connaisseurs peuvent apprécier la difficulté du sujet qu’heureusement je commence à mieux comprendre grâce à l’aide de Géraldine les années passées et à Damien depuis 15 jours »¦ Le pauvre, il a dû comprendre le fonctionnement du groupe, des élus et le mien et absorber le compte administratif »¦et vraiment en très peu de temps.
Heureusement Damien exerçait les mêmes fonctions auprès du groupe Vert au Conseil de Paris »¦ Je ne vais pas comparer Géraldine et Damien, mais c’est vrai que j’avais un peu peur de mon nouveau mentor »¦ Arriverions-nous à nous comprendre ? [1]. Certes sa note n’est pas le même style que celle de Géraldine, mais son regard neuf d’abord m’a permis de me rendre compte que je commençais à connaître et à comprendre un compte administratif puisque j’ai expliqué à Damien des points de la comptabilité régionale.
Matelas ou édredon ?
Il est évident que le point fort de l’intervention est la critique de l’utilisation de l’impôt pour réduire la dette. La place de l’emprunt fut aussi le thème du CACR, dans l’analyse qui précédait le mienne. Mais pas pour les mêmes raisons : depuis le début de la mandature, le CACR, groupe majoritairement communiste, était pour une augmentation de l’emprunt alors les Verts nous étions pour l’augmentation massive des impôts, nous avons été partiellement entendus.
Nous avions eu raison puisque les dépenses de fonctionnement ont rejoint en 2006 les dépenses d’investissement. Il fallait donc bien augmenter les impôts, seules sources de financement possibles pour le fonctionnement, l’emprunt étant le financement de l’investissement.
Il était donc de bonne logique budgétaire d’augmenter l’impôt pour accompagner la croissance des dépenses de fonctionnement liées à la décentralisation et empêcher l’effet « ciseaux » c’est-à -dire la réduction de notre marge d’autofinancement, celle qui permet de l’emprunt.
Les communistes mettaient la charrue avant les bœufs : ils voulaient augmenter l’emprunt pour financer des dépense de fonctionnement »¦ Or le levier de l’emprunt est la marge brute d’autofinancement qui est dégagée par la différence entre le montant de l’impôt et les dépenses de fonctionnement.
C’est pourquoi, le choix d’augmenter en premier l’impôt était une bonne chose dont les Verts peuvent être fiers puisque cela nous permet maintenant d’emprunter sans risque pour enfin faire un grand emprunt »¦
Ce compte administratif est donc l’occasion pour le groupe vert, par ma voix, d’annoncer la couleur : nous nous battrons lors des débats budgétaires pour un grand emprunt régional pour commencer à remettre à niveau les équipements ferroviaires ou pour rendre accessible toutes les bases de loisirs à tous les handicaps en 2 ans et non en 5 ans »¦
Je vous donne donc rendez-vous lors du débat d’orientation budgétaire de novembre et au débat budgétaire de décembre.