Réponse d’Hélène Lipietz
Bonjour Annie et merci de votre question, vos questions.
La liste, Yonne en commun , a un programme commun de 11 priorités élaboré par les partis de la gauche réunie et les écologistes d’EELV. Vous pouvez le voir ici
L’écologie sera au cœur de nos décisions, telles que la rénovation du bâti des immeubles relevant du Conseil départemental ou des aides spécifiques aux emplois liés aux énergies renouvelables.
Le bio bien sûr sera dans les cantines de nos enfants mais aussi aidé, surtout en ces temps au l’État semble s’en moquer voire même le mépriser à travers la réorientation des aides européennes, il appartient au conseil départemental d’orienter l’agriculture du département vers plus de bio. La pollution des eaux, liée aux pesticides autour de nos vignoble doit être combattue par de la pédagogie que le département peut aider. Il faut dire aussi que la candidate écologiste est particulièrement sensibilisée à l’agriculture bio qu’elle tient un restaurant bio et local :)
Enfin, quant aux éoliennes, deux problématiques doivent être envisagées, comme EELV départemental l’a bien expliqué.
D’abord le problème de l’énergie consommée : il n’est pas normal qu’aujourd’hui, alors que l’énergie est évoquée de toute part, on consomme trois fois plus d’électricité qu’il y a 30 ans malgré nos ampoules basse consommation ou nos appareils AAA+ mais qui se soucie de la consommation de la connectivité internet ou des voitures dites propres car toutes électriques, sans parler de la 5G ? Qui sait qu’une information stockée et recherchée sur la toile consomme énormément : noscentres de grand stockage qui pullulent notamment en Seine et Marne consomment de l’électricité à tout va pour refroidir nos données !. Il y a donc un devoir d’information des citoyens mais surtout des collégiens sur le coût énergétiques de notre nouveau mode de vie interconnecté.
Une fois rappelée cette évidence, il faut se demander d’où tirons-nous notre « richesse » électrique ?
• Du charbon... non merci.
• De l’hydraulique, mais au nom de la continuité écologique des cours d’eau, cela devient difficile à développer,
• Du solaire, si seulement notre département était capable d’offrir un réponse industrielle à la casse chinoise des panneaux... que d’emplois à développer sur les sites que l’industrie de l’ancien monde abandonne (SKF en est un bel exemple)
• Du nucléaire, mais nos centrales vieillissent et ne pourront pas être rafistolées pendant encore des décennies, sans compter le problème du traitement des déchets nucléaires : qu’en fait-on ? Combien va coûter à l’ensemble des Français es la problématique nucléaire que les gouvernements et EDF n’ont jamais su prévoir ?
• De l’éolien, avec le problème de la pollution minérale, il faut aller trouver les terres rares des transformateurs, visuelle, sonore et des ondes, et surtout l’implantation anarchique dans un même lieu de mâts de plus en plus hauts sans aucun respect d’une décision démocratique (enfin si, un référendum en Seine-et-Marne) mais pour l’hydraulique et le nucléaire, cela avait été pareil.
L’avantage de l’éolien c’est qu’on sait le démonter et retraiter les matériaux utilisés.
Alors, entre une centrale nucléaire à côté de chez moi et des mats d’éoliens, je préfère me rappeler que la meilleure des électricités est celle qu’on ne consomme pas et telleune colibrie prendre sur moi pour refuser les trottinettes, bicyclettes électriques et les téléphones qui polluent par leur ondes et leurs utilisations sans frein d’électricité.
En espérant avoir répondu à vos questions, n’oubliez pas de voter !
Hélène Lipietz
Réponse de Patrice Beaupin
Pour être clair la production et distribution d’énergie sont d’intérêt public et un besoin essentiel pour les populations. Donc, comme l’eau, cela doit rester un service public au vrai sens du terme Je ne suis pas contre les éoliennes par principe, mais ce ne peut être qu’un moyen de production complémentaire (la production n’est pas gérable et donc ne peut répondre automatiquement aux besoins ponctuels) et a ce jour on ne sait pas stoker l’énergie produite. Elles sont d’une rentabilité de production assez faible et de fait l’électricité produite n’est pas du tout concurrentielle bien au contraire EDF est obligée de l’acheter à un coût exorbitant ( que nous payons quelque part) et ce au profit d’intérêts privés. concurrence déloyale imposée par l’état (gouvernement). Elles ne peuvent donc répondre aux besoins croissants d’électricité (voitures , chauffage, ...) car il faut sortir rapidement des énergies fossiles pour sauver notre planète. Alors moins consommer d’électricité, il faudra m’expliquer. Le photovoltaïque, qu’il soit chinois ou pas, peut être aussi une solution alternative, mais combien de surface nécessaire et où ? Dans l’urgence, seul le nucléaire est la réponse actuelle. Certes, aujourd’hui les centrales vieillissent car par soucis de rentabilité maximum incompatible avec la notion de service public , il n’y a pas eu d’investissement et la privatisation forcée ne fait que d’amplifier le problème. EDF qui était à la pointe de cette technologie, y compris dans la recherche en coopération avec d’autres organismes, sur décision politique de morcellement et de privatisation perd un peu plus chaque jour de ces compétences et c’est très grave dans ce domaine. Laisser le nucléaire aux mains de la finance ne peut aboutir qu’a une catastrophe.
Voila une réponse rapide, mais cela mérite un vrai débat démocratique.
Patrice Beaupin