Visite de l’Atelier Tapisserie

mercredi 9 octobre 2013, par Hélène Lipietz, Emmanuelle Orvain

Suite à la visite d’AIP ReFon, et avoir joué au mikado dans nos assiettes au restaurant La Taverne, nous sommes allées au Moulin de Nanchon, à l’Atelier Tapisserie, partagé par Cécile Maurois et Dominique Perréard ... Portrait

A la Taverne, décoration de notre dessert qui nous a valu quelques éclats de rire

Depuis 25 ans, Cécile Maurois tapisse. Elle a passé une grande partie de sa carrière dans les théâtres en tant qu’intermittente du spectacle dans la fabrication de décors (tentures, canapés »¦) : Le sofa sur scène est toujours le même, mais la garniture change constamment en fonction des pièces qui sont jouées. C’est le travail de Cécile.

L’artisane avait proposé de faire des ateliers tapisserie à La Recyclerie de Vaux-le-Pénil. L’association lui a confié un lot de divers pièces à rénover elle-même, bois et sièges, en vue de les revendre à prix supérieur de ceux pratiqués et offrir ainsi une gamme de mobilier de « pièces uniques » retravaillées au goût du jour. Cela a permis à Cécile Maurois de se faire la main sur des techniques qu’elle exploitait peu jusqu’à présent : la patine et la peinture.

Images issues du catalogue de Cécile Maurois

Le SMITOM de Vaux-le-Pénil devrait valoriser ce type d’actions pour permettre aux artisans de faire des ateliers-formations payants à destination du grand public.

Rencontrer Cécile Maurois était aussi pour moi l’occasion de recueillir un témoignage vivant d’une entrepreneure-salariée de la Coopérative d’Activités et d’Emploi de Céline Romain : la RurBan Coop. En novembre 2012 après avoir passé 2 ans à Coopaname, Cécile a intégré la RurBan Coop pour plusieurs raisons :
 la Rurban Coop est situé à La Rochette Melun ce qui est beaucoup plus proche de son domicile et cela facilite les trajets pour participer aux réunions collectives et autres entretiens d’accompagnement individuel.
 le statut coopératif permet de discuter de son activité, d’échanger avec des personnes partageant les mêmes valeurs, c’est très important.
 être dans un collectif donne des idées. Cécile travaille pour créer et pérenniser son activité-passion. Elle cherche notamment des débouchés pour ses ateliers grand public payants ; des créateurs de tissu pour expérimenter, « recycler » un mobilier ancien et le mettre au goût du jour, développer des branches d’activités innovantes en lien avec le monde médical : fauteuils roulants confortables, accessoires pour les personnes handicapées. Elle travaille aussi la laine (matelas »¦) car il y a des moutons à côté de sa maison et la tapissière aimerait intervenir sur l’ensemble du processus de création de matelas : laver la laine, la carder et matelasser.

Cécile Maurois me montrant une de ses créations

J’ai profité de notre rendez-vous pour rapporter une chaise de la permanence qui se décollait un peu. C’est d’ailleurs une chaise que Cécile a reconditionnée et a revendue par le biais de La Recyclerie.

La chaise à réparer sur le plan de travail

P.-S.

N’oubliez pas de lire l’article sur le peintre Dominique Perréard ni de jouer à notre grand concours de l’automne dont le premier prix décerné par mon équipe, Dominique et moi-même vaut son pesant d’or !

Forum

2 Messages

  • Visite de l’Atelier Tapisserie date forum, par CONSTANT

    Beau travail exécuté par Cécile Maurois sur les différentes pièces confiées ( chaises, fauteuils, bois de lit) par l’ancien Directeur mais hélas revendues à perte !!!!! car à très petit prix ! par exemple : 1 Fauteuil entièrement refait a été revendu 20 €. La recyclerie n’a pas les épaules assez larges et surtout pas assez de trésorerie pour faire ce genre de transaction.

    • Visite de l’Atelier Tapisserie date forum, par Hélène Lipietz

      Tout à fait d’accord avec vous quant au problème économique que cela posait : revente à perte.

      Il aurait été plus adapté à la vocation même de la recyclerie de les faire tapisser par des personnes en insertion, sous la direction de madame Maurois.

      C’est le problème de nombre d’associations d’insertion : leurs initiateurs ont de bonnes idées, ils ont du courage à revendre... mais leurs idées doivent être guidées pour rester en cohérence avec leur objet social. De plus le temps les use si la puissance publique ne vient pas à leur aide...

      Les associations sont indispensables à la cohésion sociale, mais si elles veulent recevoir de l’argent public pour leur fonctionnement, un minimum de connaissance de gestion devrait être requis.

      AIP est l’exemple même d’une assoc dont les initiateurs n’ont pas su porter sans encombre leur projet.

      J’espère que les problèmes avec l’ancien directeur seront analysés, digérés et permettront de repartir sur une base plus pérenne...