Le CSL est installé dans la très vieille maison d’arrêt, dont 40% est fermée pour cause de mérules. Il y a 41 places, avec possibilité de prendre plus de personnes, et le suivi avec Fresnes (94) de 57 bracelets électroniques. Un détenu par cellule, 14 personnels de surveillance dont le directeur, un ancien syndicaliste, très engagé.
C’est un des rares CSL a pratiqué l’incarcération sous le régime de la semi liberté "ab initio", autrement dit dés le prononcé du jugement au lieu d’aller, à la sortie du tribunal, à Fleury, ce qui est une idée géniale !
Cette idée peut être mise en œuvre grâce à la coopération procureur/juge correctionnel et directeur du centre
Pas de « parcours d’excellence de premier arrivant » mais ce n’est pas trop grave puisqu’il y a semi liberté et remise d’un livret d’accueil très bien fait !
Avec l’argent restant de l’ancienne association de la maison d’arrêt, a été mis en place d’un paquetage pour les arrivants ab initio et cellule avec interphone pour les nouveaux.
Le régime de fouille est aléatoire puisqu’il y a obligation de mettre les éléments ramenés de l’extérieur dans un casier fermé à clef avant d’aller en cellule. Il y a surtout un test d’alcoolémie souvent pratiqué au retour.
C’est le régime des portes ouvertes pour toutes les cellules en journée et la prison peut être ouverte à n’importe quelle heure selon les horaires de travail.
Fumer est autorisé en cellule.
On y pratique l’apprentissage de la ponctualité, de la politesse, de la propreté (de soi, de sa cellule, des locaux)ainsi que l’apprentissage du tri sélectif (canettes). J’ai proposé de faire de même pour le tri des bouchons http://www.mon-environnement.com/fiche-746.html.
Le centre est un peu oublié des circuits de décision de l’administration pénitentiaire. Le directeur a pris sur fond de réserve pour mettre un défibrillateur et une tunique contre le feu. Reste le danger de la toiture non ignifugée et sans alarme.
Il a mis en place une commission de discipline afin que la sanction ne soit pas que le retour en centre fermé.
Les repas viennent de l’extérieur, sont gérés au plus juste, y compris pour le Ramadan. Les détenus peuvent prendre leur repas une salle commune.
Il y a un terrain de sport, fermé le week-end pour éviter que des paquets soient envoyés de l’extérieur, mais il existe la possibilité le week-end d’utiliser les salles de sport intérieures et des cours de promenades.
J’ai proposé d’en transformer une en potager, le directeur se dit très intéressé.
Mise en place d’ordinateurs avec accès restreint à internet et possibilité exercices de code ou l’impression de CV.
C’est GÉNIAL ! C’est ce qui permet de ne pas couper de la vie quotidienne, mais trop peu suivi par l’administration pénitentiaire, cela dépend sans doute du directeur... et des présidents de tribunaux correctionnels.
Le directeur est très preneur d’intervention auprès du Sietom (gestionnaire des ordures de l’agglomération) pour le tri des ordures, ce que je vais faire bien sûr dés que j’en aurai le temps.
Le directeur attend sa mutation... dommage.