Nous avons critiqué comme nombre de nos collègues, l’ordre dans lequel nous examinons cette réforme immense de nos collectivités territoriales. Nous abordons les métropoles, nouvel échelon territorial, avant d’approfondir la décentralisation au niveau régional.

De la même manière, le volet « démocratie locale » ne sera examiné qu’en dernier ressort, si toutefois nous en avons le temps avant la fin de la mandature ! C’est dire la place que nous réservons à nos concitoyens dans ces différentes lois !

Nous vidons progressivement les régions de leurs prérogatives alors même qu’elles sont déjà des nains économiquement et politiquement par rapport aux autres échelons territoriaux ! Si nous observons nos partenaires européens, que certains prennent en exemple régulièrement, ils bénéficient de régions fortes qui constituent l’échelon stratégique par excellence pour impulser des dynamiques novatrices économiquement et socialement.

L’impératif immédiat semble être cette métropolisation forcée et peu préparée, avec un impact incertain, à tel point que nous renvoyons tantôt aux ordonnances, tantôt aux lois de finances.

Certes, petit à petit nos idées commencent à trouver un très léger écho, dans certaines interventions, il est vrai que nous sommes aussi à plus de 8 discussions en un an sur les collectivités territoriales

Par exemple : à terme, 7 ans, un vrai projet intercommunal porté dans une élection distincte de celle des conseils municipaux

ou encore la fin envisagée des départements de petite couronne

sans parler de la lutte contre la pollution lumineuse qui partie avec ma seule voix finit avec 6 voix !

Toutefois, Le projet de loi métropole dans son ensemble néglige largement les régions et les citoyens. Il crée un échelon supplémentaire dans notre mille-feuille territorial. Il fait la part belle aux territoires urbanisés au détriment de la solidarité entre l’urbain et le rural.

Mais surtout laisse encore pendant 7 ans les citoyens ignorer non pour qui ils votent, le fléchage est là , mais pour quoi ils votent, pour quel projet de territoire, d’interco.

Alors que les métropoles PLM ont un tel poids au point pour Lyon de devenir collectivité territoriale de plein exercice, où est la démocratie quand on vote pour des hommes et des femmes, à travers le fléchage, et non pour un projet d’avenir pour la métropole ?

Et pourtant certains viennent de rappeler que les citoyens savent fort bien faire la différence entre leur commune et leur interco...

et l’éventualité d’une évolution dans ce mode d’élection est prévue pour dans 7 ans... et pendant ces 7 années nous n’aurions pas le temps, nous sénateurs/sénatrices, d’élaborer la loi électorale et nous devrions laisser le gouvernement empiéter encore une fois sur nos compétences par un renvoi à des ordonnances, que rien ne justifie.

Le groupe écologique votera donc dans son ensemble contre ce projet de loi.