Samedi 3 décembre 2005, c’est le début du Marché de Noël à Melun.
Les jardins de la Mairie sont occupés par une piste de fond où des enfants de Melun, beaucoup de Blancs, un peu de Beurs et très peu de Blacks, s’amusent avec leur parents ..
Et sous le porche pour rejoindre l’avant de la mairie, les 2 niches sont décorées : la première avec le héros à qui les petits chalets sont dédiés : le Père Noël... et, à côté, l’arrivée des rois mages (avec un mois d’avance !) devant la crèche, symbole bien connu du message universaliste du christianisme. Et au même moment, dans l’enceinte de « la maison communale » éclate le cantique « le christ rédempteur »
Et dans 6 jours c’est le centenaire de la loi de séparation de l’église et de l’Etat : « la république ne reconnaît, ne salarie, ni subventionne aucun culte »
Comment s’étonner après cela que nos jeunes skieurs ne fassent qu’un bref séjour dans le centre ville, puisqu’on y célèbre avec les impôts que payent leur parents, une fête chrétienne, alors qu’il serait si facile de ne célébrer que la fête du solstice d’hiver, avec son Père Noël, ses sapins et ses cadeaux.
Quitte à v.i.o.l.e.r [1] la laïcité, pourquoi monsieur le maire n’expose-t-il pas un chandelier à neuf branches pour rappeler aussi que certains melunais se préparent à fêter la fin des jours qui raccourcissent, avec cette magnifique fête d’Hanoukka qui commence cette année le 25 décembre ? Et à quand une grande fête publique pour l’Aïd ?
Et que la mairie ne prétende pas que Noël est la fête de la majorité des melunais, quand on voit la désertification des Eglises...
Si notre municipalité méprise ainsi allègrement le principe de laïcité c’est simplement parce que ses électeurs habitent le centre ville et qu’importe les enfants beurs, chassés du jardin commun par des chants et des symboles d’un autre âge dont certains sont nostalgiques.
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