En 1996, j’étais en CM2, cette année-là mon institutrice avait participé à un concours lancé par l’assemblée nationale visant à réunir un parlement des enfants. J’avais été élu délégué de classe en début d’année, et lorsque notre classe a gagné le concours, j’ai été désigné pour représenter ma classe à l’assemblée nationale.
En amont de cet événement, notre député, Pierre Mazeaud, est venu dans notre classe pendant une matinée entière, afin de nous expliquer comment fonctionne l’élaboration de la loi.
Nous sommes ensuite partis en voyage scolaire à Paris, pour visiter l’assemblée nationale et aussi un peu le reste de la ville.
Et enfin vers la fin de l’année, nous avons reçus les 10 propositions de lois sélectionnées parmi tous les projets émis par les 577 classes.
Nous avons discutés en classe puis nous avons votés pour choisir le projet qui nous plaisait le plus.
La dizaine de propositions de loi retenues furent soumises au vote en hémicycle. Les 577 députés juniors ont voté pour la proposition qui avait recueilli le plus d’assentiment au cour des débats au sein de leur classe.
C’est un projet concernant la non séparation des fratries lors des placements d’enfants, en suivant l’exemple des "villages SOS", qui a emporté l’adhésion de la majorité des députés. Il fut ensuite repris par le député de la circonscription dont la classe avait émis la proposition. Cette proposition devint une loi en décembre 1996 : la loi n °96 »‘1238 du 30 décembre 1996 relative au maintien des liens entre frères et sœurs,
Ce fut ma première expérience de démocratie participative, et j’en garde un excellent souvenir. Cela a sûrement contribué à mon engouement pour la politique par la suite.