Elle s’élève à 6 037,23 € nets mensuels [1].
Durant les cinq mois de l’année 2012 j’ai essayé de garder au maximum les divers tickets de restaurant ou autres frais de bouche, Perline s’arrachant les cheveux quand je ne le faisais pas.
En effet, c’est Perline qui s’est chargée de concevoir ce « camembert » au plus près de la réalité et qui illustre les diverses dépenses que je n’aurais pas faites si je n’avais pas été nommée (élue) sénatrice. Bref tout ce que je ne dépensais pas quand j’étais avocate et que j’ai dû dépenser en devenant sénatrice.
Ainsi je n’étais plus membre d’EELV depuis 5 mois, n’ayant pas renouvelé mon adhésion, car je pensais m’occuper autrement qu’à faire de la politique.
En effet, m’étant remise au bridge, nous avions décidé, avec Rémi, de recommencer les compétitions... ce qui est radicalement incompatible avec un engagement politique... Bon, c’est pas grave, ce sera pour notre retraite (le bridge, pas la politique).
Perline, par un joli euphémisme, a intitulé « frais de représentation », tout ce qui contribue, en principe, à me rendre présentable, représentante de la Nation : habits, coiffeurs et autres. En effet, comme je l’ai expliqué, je ne suis pas coquette et ma garde-robe, cachée sous ma robe d’avocate, était plus qu’élimée... Bref, si tous les signes de coquetterie ne sont pas dans mon IRFM, une grosse partie y est mise. Faut-il rappeler qu’au titre des remboursements des frais de campagne, les frais vestimentaire sont pris en charge ?
La permamence est un des plus gros morceaux puisque j’ai fait le choix de l’acheter et j’en suis propriétaire, à crédit, depuis le mois de septembre (donc durant 4 mois). Certain-es préfèrent la louer pour ne pas être soupçonné-e d’enrichissement dans son mandat.
Outre le fait qu’être écureuil, quand on sait qu’on est sur un siège éjectable, n’est pas, à mon sens, un reproche, je refuse d’enrichir un propriétaire avec de l’argent public, en étant locataire. De plus, être propriétaire a l’avantage de pouvoir sans remord aménager à ma guise la permanence, bref faire des travaux plus importants qu’un simple locataire.
Enfin, je ne pense pas que j’aurai fini de payer la permanence à la fin de mon mandat, je la revendrai donc et si j’ai fait une plus-value ou si je la revends plus cher que je ne l’ai achetée, qu’est-ce qui m’empêchera de donner la différence à une œuvre ou à un parti ?
Il y a, évidemment, les frais courant de tout local, outre les charges de copropriété, l’eau, l’électricité avec enercoop, les taxes foncières...
La part collaborateurs est constituée de ce que je ne peux payer comme primes à ceux-ci. En effet, si je suis l’employeur de mes collaborateurs, le système mis en place au Sénat est encadré pour éviter que des sénateurs ne se mettent dans leur poche la somme allouée à leur embauche... sauf que... rien n’est prévu comme prime pour des salariés qui travaillent plus de 40 heures par semaine, allez, après, vous étonner qu’il y ait autant de procès entre les collab et leur chef !
En outre, il n’est pas possible de les rémunérer avant l’entrée en fonction, quand bien même j’en ai eu besoin pour être opérationnelle dés le 17 juin, date de ma prise de fonction officielle.
Ce problème de rémunération insuffisante des collaborateurs est un véritable problème que j’essaie de faire prendre en compte par le Sénat, mais c’est dur malgré la prétendue bonne volonté de l’ensemble des groupes politiques, qui ont repris en coeur un amendement syndical visant à revaloriser leur situation. Mais l’article 40 nous a été opposé. C’est peut-être illégal, mais j’assume car je trouve inadmissible leur absence de statut.
Les frais d’hôtellerie correspondent aux nuits où je ne dors ni à la maison, pauvre Rémi, ni à Paris durant les cessions parlementaires. Ils concernent mes nuits d’hôtel mais aussi celles de mes collaborateurs... non, je ne descends pas dans des quatre étoiles, j’essaye d’aller chez des hôteliers indépendants des chaines, deux étoiles, voire trois.
De même, les frais de transport de l’IRFM correspondent aux déplacements - train, bus, taxis hors Paris, rarissimement l’avion -, les miens et ceux de mes collaborateurs, et incluent la compensation carbone.
Les frais de bouche sont un gros morceau : outre les repas à Paris, au Sénat ou autour du Sénat avec mes collaborateurs, j’invite constamment mes interlocuteurs à déjeuner. Cela permet de faire d’une pierre deux coups : je mange et je discute... même quand je rencontre des lobbyistes, nombreux au Sénat, je paye leur repas, refusant qu’ils puissent dire qu’ils m’ont achetée... Le problème c’est de garder la ligne, mais bon, je vais chercher mon train à la station Saint Michel voire au Châtelet, à pied , et je monte les escaliers 4 à 4 (mais non Clémence, pas en 4*4) :-)
J’offre aussi à mes visiteurs la brochure du Sénat, elle n’est pas gratuite...
Enfin, reste ma cagnotte, qui servira lors de la fin de mandat.
L’utilisation de ces fonds est résumée dans ce schéma.
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