question d’actualité au gouvernement sur le

Fort de Vaujours

posée par Aline ARCHIMBAUD

vendredi 7 février 2014, par Hélène Lipietz

Ma collègue Aline Archimbaud, Sénatrice de Seine-Saint-Denis et Secrétaire de la Commission des affaires sociales a pris la parole lors des Questions Au Gouvernement, se sentant aussi préoccupée que moi par l’avenir du Fort de Vaujours, elle est sénatrice de Seine Saint Denis, de l’autre côté du fort ! Voici le communiqué de presse du groupe, je mets le lien sur la question et la réponse ou plutôt l’absence de réponse du Gouvernement dés que j’ai le compte rendu officiel !

Voir en ligne : Pour rester mobilisé-es, rendez-vous sur le site de Nature Environnement 77

A l’occasion des questions au gouvernement, Aline Archimbaud, Sénatrice de Seine- Saint-Denis et Secrétaire de la commission des Affaires sociales, a soulevé le dossier du Fort de Vaujours.

Cet ancien fort militaire a été utilisé par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) de 1951 à 1997 pour y développer les détonateurs des bombes atomiques de l’armée française et y pratiquer des tirs consistant à faire exploser des bombes atomiques factices construites autour de sphères d’uranium 238. Lors des gros tirs, certains débris ont été retrouvés par le CEA à plus d’un kilomètre du fort. De nombreux produits chimiques hautement toxiques ont été retrouvés dans l’enceinte du Fort.

« Aujourd’hui, des médecins et malades nous interpellent, ainsi que des associations locales. Les statistiques de l’Agence régionale de santé démontrent des taux de cancer préoccupants et à la fois bien au dessus de la moyenne nationale et départementale et sans commune mesure avec les taux enregistrés dans les communes avoisinantes. Parlementaires écologistes, nous sommes très inquiets des risques sanitaires encourus par la population environnante, et nous ne sommes pas les seuls. Et ce d’autant plus que la majeure partie du site (30 hectares sur 45) a été rachetée en 2010 au CEA par la société BP Placo (Placoplâtre, filiale du groupe Saint-Gobain), qui a pour projet imminent d’y réaliser une carrière de gypse à ciel ouvert », s’est alarmée Aline Archimbaud.

Face au danger évident que représente le déplacement de millions de mètres cubes de terre polluée, cumulant de nombreux risques (contaminations radiologiques, pollutions chimiques, présence de métaux lourds, munitions non explosées), la Sénatrice a demandé la position du gouvernement sur la demande des écologistes : un moratoire immédiat sur tous les projets en cours sur le secteur.

Philippe Martin, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, a répondu au nom du gouvernement qu’il n’y avait pas lieu d’interrompre ce nouveau chantier de Placoplâtre, même s’il était nécessaire d’être vigilant à chaque étape du projet. Il a donc annoncé que la commission locale de suivi avait été réactivée.

Pour les écologistes, cette réponse est clairement insuffisante : hier la CRIIRAD a mis un terme à la polémique sur la contamination radioactive ou non du site en publiant une note dans laquelle elle « considère qu’il persiste une contamination radiologique en particulier par de l’uranium appauvri utilisé par le CEA DAM pour des tirs à l’air libre en casemates. C’est précisément à cause de cette contamination qu’il existe des servitudes spécifiques (Arrêté interpréfectoral du 22 septembre 2005). »}

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