Hélène Lipietz
Ancienne Sénatrice de Seine-et-Marne
Intervention de Pascal Marotte
Monsieur le Président, mes chers collègues,
La toponymie est la science des noms de lieux. Cette dernière n’est pas exacte, mais reflète un vécu ou un espace perçu, elle est donc porteuse de sens.
Le mot « frange » n’est peut-être pas le meilleur pour qualifier les territoires franciliens et j’ai bien dit franciliens, les plus éloignés du centre régional mais le choix qui nous est proposé présente également bien des ambiguïtés.
Certes l’idée de coopération et de complémentarité peut apparaître derrière la neutralité un peu technocratique du terme mais les territoires voisins bourguignons, champenois, picards, normands et de la région centre auront-ils cette même dénomination.
Les territoires périphériques d’Ile-de-France ne se sentiront pas moins stigmatisés et plus intégrés en étant qualifiés d’interrégionaux.
Leur identité est francilienne et les populations sans être régionaliste n’aspirent qu’à retrouver un équilibre habitat/emploi favorisant un développement durable local plus harmonieux.
Alors d’autres noms sont possibles ; certains me semblent inadaptés : les confins, les marches, les bordures, d’autres plus pertinents : les portes, les entrées, les ouvertures franciliennes.
Lançons un concours dans les lycées des franges pour désigner ces territoires périphériques, les territoires des portes de l’Ile-de-France. Cependant, en raison du caractère transitoire du changement de dénomination proposée, nous voterons l’amendement.