Un petit article de campagne

samedi 17 septembre 2011, par Hélène Lipietz

Voilà , la campagne des Sénatoriales entre dans sa dernière semaine avec la clôture des inscriptions : 7 listes mais ouf, une seule à Gauche et moi dans cette liste à la quatrième place »¦

Comment exister dans ce cas alors que je connais le peu de cas des socialistes pour cette quatrième place ? En appelant à voter non pour la liste mais pour moi, comme je l’indique dans ma lettre aux grands électeurs-électrices...

Certes l’euphorie de la campagne marche aussi dans une campagne auprès des grands électeurs électrices, très présents (40-50) à nos petites réunions et peu à peu nos discours sont rodés et nous y croyons un peu à cette quatrième place.

Ainsi nos deux têtes de listes sénatoriales commencent à en faire mention dans leur discours, mon précédent communiste sur la liste a, quant à lui, toujours parlé d’un quatrième siège possible »¦

Ce qui est le plus étonnant dans ces réunions organisées par les socialistes c’est que les thèmes abordés sont autour de la gouvernance territoriale et donc bien loin des préoccupations des Français-Françaises. Peut-être que nos réunions EELV, sur la santé seront différentes...

Mais il est vrai qu’être élu(e) municipal(e) aujourd’hui n’est pas une sinécure. C’est une responsabilité à haut risque : je vais assister à la fin du mois une élue poursuivie pour diffamation non publique devant le tribunal de Police »¦ C’est aussi l’incapacité financière des élu(e)s de terrain à répondre aux besoins des citoyen(ne)s.

Comment expliquer à ceux-ci que monsieur-madame le Maire n’a plus les moyens d’être le patron de sa commune, comment expliquer que la dotation globale de fonctionnement est gelée, alors que le citoyen a l’impression de payer plus d’impôts ? Et mieux encore alors que le discours est de disqualifier l’impôt et les fonctionnaires, tout ce qui permet de « faire France » de vivre ensemble !

Ces réunions de campagne sont l’occasion de rencontrer ceux qui essayent contre vents et marées et quelque soit leur couleur politique de servir »¦

Je n’ai pas le temps d’écrire, vous l’avez remarqué, et je ne l’ai jamais autant regretté, mais la nouvelle loi Besson sur les étrangers est particulièrement difficile à intégrer et m’oblige à de longues réflexions sur l’élaboration de ma stratégie pour continuer de gagner devant le tribunal administratif. J’admire d’ailleurs les avocats de l’association « ADDE » « Avocats pour la défense des droits des Etrangers » : ils se battent contre les nouvelles difficultés devant le juge de la détention et des libertés qui est le juge des contrôles de l’arrestation. Ils ont déjà obtenu de belles jurisprudences dont se moque le Préfet : rappelez-vous cet été le Préfet de Gironde qui refuse la mise en liberté d’un étranger parce que le jugement serait d’après lui irrégulier, faisant fi ainsi de la parole judiciaire !

Quand le Président de la République, gardien de l’autorité judiciaire par notre Constitution, ne révoque pas un préfet qui nie aussi ouvertement la prééminence de la décision judiciaire sur la décision administrative, doit encore plus nous insister à voter à Gauche toute parce que nos libertés sont menacées (mais bon, c’est pas vrai, ce n’était que des étrangers »¦)

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