la première plaidoirie d’appel...

mardi 30 janvier 2007, par Hélène Lipietz

Voici la seconde plaidoirie de Rémi. Par le miracle de l’informatique, Maïeul l’a mise en léger différé, elle pourra donc être lue alors même que le Commissaire du Gouvernement n’aura pas encore fini de conclure. Et une seconde plaidoirie a eu lieu le 21 mars 2007 !

Plaidoirie d’appel
30 janvier 2007

Une plaidoirie inutile

Plaider quand le Commissaire du Gouvernement sait déjà ce qu’il va dire, quand il est interdit de donner de nouveaux arguments, c’est inutile, je n’arrête pas de le dire aux clients !

C’est aussi inutile, mais aussi précieux que la prière de Solange, notre femme de ménage, Mauricienne, arrière-arrière petite fille d’esclave qui prie tous les jours pour que nous gagnions. Merci Solange, merci à tous ceux qui nous ont fait savoir qu’ils seront avec nous ce mardi 30 janvier 2007.

Un hommage aux fantômes

Mais c’est aujourd’hui un nouvel hommage à Papa, à Guy, à Papi et Mamie et au delà à tous ceux qui sont partis et qui n’ont pas eu de prières sur des tombes qui n’existent pas, avant que l’Histoire ne les rattrape vraiment et qu’ils ne soient plus que mémoire de la folie humaine...

Les deux cousins

Ils sont encore Souvenirs, même si je ne me souviens que de la main de Mamie prenant le sac de jouets pour nous le donner à Yves, le fils décédé de Guy et à moi-même.

Casimir et Stéphanie Lipiec

Demain, après-demain, ils deviendront histoire...comme l’est mon vrai grand-père, Casimir LIPIEC, avocat à Varsovie, dont il ne me reste rien que le souvenir de Papa se rappelant qu’il a été en vacances avec lui, à Saint Gervais en 1938. C’est peut-être çà , l’histoire : la mémoire des souvenirs des autres ?

Aujourd’hui, par le miracle des mots de Rémi, les victimes sont encore vivantes. Par la parole de Rémi, dans les souvenirs de ceux qui ont poursuivi l’action de Papa, les victimes et leur descendantsdonnent du sens à la Justice.

Et ceux qui ont voulu en faire des fantômes, réduire à néant
 leur culture : juive, tsigane ou autre,
 leur espérance politique : réfugiés espagnols, communistes, gaullistes
 leurs amours homosexuelles
 leur humanité, notre Humanité

ont à jamais perdu.

Papa n’a pas pleuré pour rien, Papa doit être fier de son gendre qui a su gagner son dernier combat, 60 ans après.

Un petit poème

Et pour finir je vous propose ce poème que je viens de découvrir par hasard sur la toile, à la huitième page d’une recherche avec pour seul mot, déportés

Ajouté le 14/09/2005 - Auteur : snake

Sa fait des année que c’est terminer,
 
sa fait des année qu’en gare les trains sont rentrée,
 
Mais dans les esprit rien ne doit disparaît
 
re, rien ne doit être éffacé.
 
Il faut se remémoré les histoire tragique de millions de personnes,
 
Comme celle d’un petit enfant qui na jamais rien demander ,
 
A qui on a enlevé ses parent , sa jeunesse et qui pourtant maintenant pardonne,
 
Il pardonne a une nation , a un peuple qui n’avait aucune notion de la réalité,
 
Un peuple mal diriger , qui c’est trouver embarquer dans une spiral destructrice,
 
Une race qui devait être exterminé par un tiran, une race qui doucement ce reconstruit,
 
A mon avis il faudra beaucoup de temps, même si sa fait un baille que c’est fini,
 
Les séquelles reste, les souvenir sont ineffaçable , un peu comme leur haine qu’ils ont gardé.
 
Quand ils en parlent l’émotion est palpable, et quelque larmes sur leurs jouent se mettent à glisser,
 
Et quand tu les écoutes tu demande comment sa a pu arriver ? pourquoi sa na pas été stoppé ?
 
Même aujourd’hui des réponses ont n’en a pas trouver, mais ont continu a chercher,
 
Parce que en aucun cas il ne faut oublier

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