Ma passion, la généalogie uriquoise !

dimanche 10 février 2008

Ury, Recloses, Achères la Forêt, la Chapelle la Reine, berceaux de mes ancêtres, depuis au moins le XVI ème siècle ! Avant, je ne sais puisque les recherches généalogiques deviennent, pour ces temps reculés, un véritable travail de bénédictin. Dés le XVII ème, l’obligation de tenir des registres paroissiaux, vieille d’un siècle, rend les recherches beaucoup plus aisées, surtout avec l’informatisation des archives départementales, direction du Conseil général.

Alors que mon enfance a été bercée d’aventures uriquoises et que les photos font revivre les proches ancêtres, j’ai commencé à remonter le temps.

Pour ceux qui voudraient savoir si nous sommes apparentés, notamment pour les CHAUMAT, HERBELLEAU, MARY, DEBONNAIRE, HEBERT ou autres, voici l’arbre généalogique à partir du grand-père CHAUMAT avec, pour ceux qui savent lire un tableau d’ascendance, toute l’ascendance que j’ai retrouvée (merci d’ailleurs à monsieur PICARD d’Ury qui a fait une partie des recherches pour sa propre branche, puisque nous sommes apparentés !).

Quel plaisir pour moi si cette campagne électorale est l’occassion de retrouver des cousins !

Arbre d’ascendance de Maurice Chaumat
Liste d’ascendance de Maurice Chaumat

LES SAINTES ANCàŠTRES

J’ai eu ainsi le bonheur de retrouver l’acte de décès de la mère et de la fille, le dernier faisant référence au premier mais surtout permettant d’éclairer la personnalité de mes ancêtres (sosa 3875 et1937).

Anne PETIT

La mère, Anne PETIT est morte à Ury, le 11 mai 1722, à l’âge de 74 ans, après avoir été « munie des sacrements de l’Eglise ». Cette première indication est importante, puisque la confession ultime, la communion en viatique (apportée par le prêtre en dehors de toute messe), l’extrême onction et la prière aux agonisants sont rarement signalés dans les actes, j’en ai retrouvé un cas à Bayonne (du côté des ancêtres de mon grand-père René Geuinlé). Et après le décès, l’enterrement dans le cimetière de cette paroisse a été célébré avec « les cérémonies accoutumées de l’Eglise » »¦.

Il s’agit donc d’une femme qui a eu le temps de se « préparer » et dont les derniers moments ont été entourés par le village qui perdait ainsi une figure forte.

Cette hypothèse est la plus probable car la suite de l’acte précise qu’ « Anne a donné toutes les marques d’une parfaite chrétienne par une grande patience, accompagnée d’amour dans une infirmité de 18 ans et une parfaite résignation à la volonté de Dieu »

Ainsi pour une fois nous avons un renseignement précieux sur la santé de cette ancêtre, élément souvent inconnu, surtout pour les femmes. Au 19 eme siècle les archives peuvent nous renseigner sur les hommes soit dans le cadre militaire, soit en tant que chef de famille à travers les renseignements dans les recensements annuels où les « tares physiques ou mentales » doivent être renseignées.

Enfin, en marge de l’acte est indiqué « paié » ce qui prouve que cette famille de vignerons était soit suffisamment riche pour payer les cérémonies, soit que la communauté villageoise s’était cotisée pour honorer cette sainte femme.

Hélène Saide

Sa fille, Hélène SAà DE, présente à son enterrement mais n’ayant pas signé l’acte précédent, décède dans la seconde décade de mai 1756, à l’âge d’environ soixante douze ans.

Un autre curé, le père Simon, à la suite du père Bizet, marque non seulement la vertu de la fille, mais rappelle celle de sa mère, avec la date de décès exacte de celui-là , élément inhabituel dans les actes de l’époque ou réservé au famille noble et non celle de simples vignerons. Et oui, le Gâtinais que nous connaissons n’a rien à voir avec les parcelles de vignes de l’époque !

Hélène était la « digne fille et héritière de la piété et de la patience de défunte Anne Petit sa mère décédé le 12 mai 1722 ».

La piété de la mère était toujours vivante soit dans la mémoire communale, soit dans l’Eglise. Mais plus d’un siècle après la réforme catholique il est étonnant que la pitié de la fille n’ai pas été accompagnée des derniers sacrements. Quant aux frais, rien n’est indiqué, mais ce nouveau curé ne semble pas avoir en général indiqué les modalités financières sur le registre.

Les descendants de ces deux femmes furent les MARY dont le premier maire d’URY, mais aussi Philipe CHAUMAT mon trisaïeul, instituteur à Buthiers puis à Savigny le temple, franc-maçon et ayant refusé que toute marque religieuse soit mise sur sa tombe »¦

Sur la photo, prise à Savigny le temple, vous le voyez au centre, entouré de son fils Maurice Chaumat et de mon grand-père, René Geuinlé, mari de Aimée Chaumat, tous trois fiers chasseurs, je crois que le chien s’appelait "tirlouis" !

deux Chaumat et un Geuinlé

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