Réglez-moi ça ! Le budget des protections hygiéniques

vendredi 18 juin 2021, par Hélène Lipietz

Parler de règles en thème de campagne, c’est rappeler que les contingences féminines sont aussi des enjeux poitiques et de solidarité.

Etre femme de naissance ou non, c’est durant une grande partie de sa vie saigner, c’est avoir peur que cela se voit ou se sente, c’est avoir mal, c’est avoir honte d’être soi-même.

Ce n’est pas facile alors que les garçons eux peuvent continuer à se baigner, n’ont pas mal à hurler ou à avoir envie de se rouler par terre, pourquoi moi, pourquoi suis-je une fille [1] ?

A ces questions auxquelles l’amour d’un-une proche peut répondre, se greffe parfois le lancinant problème financier : se protéger coûtent cher, 10 à 15 euros par mois, alors pour certaines [2], il faut faire durer ce qu’on met entre les jambes.

Quand on va au collège, surtout loin de chez soi, comme dans notre Sud-Yonne il faut prévoir, sinon il y a l’obligation d’aller à infirmerie pour demander de secours. Une fois passe encore, mais si c’est tous les jours, tous les mois... l’infirmière commence à avoir des doutes et aussi compétente et tangentielle soit-elle, on n’a pas vraiment envie de lui dire qu’il n’y a pas d’argent à la maison pour ces problèmes de filles [3].

Une association, « réglez-moi ça » propose, dans une tribune à Libération,que les collectivités publiques, donc le département, pour les collèges, mettent à disposition des distributeurs de protections hygiéniques gratuites, dans un lieu discret, pour que ce droit à l’hygiène soit reconnu et absolu.

Voici ma réponse en mon engagement à porter ce problème au cosneil départemental :

lu ce jour votre tribune dans Libé votre tribune et je pense qu’effectivement les CD pourraient eu aussi faire un effort et voter la mise en place d’un distributeur de serviettes gratuites dans les collèges et autres établissements relevant de leurs compétences et ne pas se satisfaire de la mise à disposition chez l’infirmière (la honte de lui demander cela pire que lui demander un aspirine alors qu’on a ses règles)

Bien entendu, il faut que les serviettes soient en coton bio ou mieux encore soit des serviettes lavables

A la limite l’infirmière pourrait être là pour expliquer la coupe menstruelle… qu’elle pourrait fournir car c’est d’un usage un peu plus compliqué.

Je n’ai pas su où déposer mon accord, mais je vous le donne volontiers e tje m’engage si je suis élue, à proposer un amendement en ce sens.. ; et à en parler dans ma campagne (ouille cela va jaser… mais à mon âge !)et pour ne pas l’oublier je vais essayer de faire un article sur notre site de campagne !

Voila qui est fait, reste à être élue pour tenir ma promesse !

Notes

[1désolée, je suis trop vieille maintenant pour comprendre la subtilité entre les filles et ceux-celles qui saignent, et d’ailleurs qu’importe, choix ou non, le sang est notre commune spécificité

[2même commentaire

[3même commentaire

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