Et puis après, regardez vos enfants, vos petits-enfants, vos neveux et nièces, cousins cousines…
Imaginez-les habillés comme des princes, Papa disait aussi comme des petits princes…
Imaginez-les devant le mètre cinquante de la marche des wagons à bestiaux à franchir…
Imaginez-les lorsque la porte s’est refermée sur eux et que le noir a envahi le wagon…
Imaginez-les avoir envie de faire leur « petite et grosse commission »…
Imaginez-les avoir envie de dormir, les uns contre les autres, les uns sur les autres…
Imaginez-les avoir faim, avoir soif, pendant plus de 30 heures,
Imaginez-les lorsque les portes s’ouvrent sur la plaine polonaise et qu’au lieu de vous-même, de votre fils ou fille, de votre frère ou de votre soeur, de votre cousin ou cousine qu’ils n’ont peut-être pas vus depuis 2 ou 3 ans, ce sont des cadavres ambulants, « des musulmans », qui les accueillent, des soldats qui crient dans une langue inconnue, avec des chiens qui veulent les mordre…
Imaginez-les se déshabiller…
Imaginez-les se tasser dans cette salle de bain nue…
Imaginez-les enfin s’endormir à jamais et devenir les cauchemars de l’homme bon que fut mon Père…
Moi, je n’ai pu le regarder…
Merci Matthias pour ton courage à filmer, toi l’Allemand, ce reproche vivant à l’Allemagne et à la France… Papa était tellement heureux que tu sois devenu son gendre …
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